Améliorer la relation Humain - Cheval

Améliorer la relation Humain - Cheval

Les réactions des chevaux envers les personnes qui s’en occupent et les manipulent dépendent non seulement de leurs expériences passées avec les humains mais aussi de l’état de bien-être dans lequel ils se trouvent.

Principe

Les chevaux et les humains vivent dans des mondes sensoriels différents, les erreurs d’interprétation des comportements et des postures sont donc fréquentes. Mieux connaître les chevaux, leurs besoins fondamentaux, les signes de mal-être, permet de mieux interagir avec eux.

Intérêts

  • Améliorer la sécurité des humains au contact des chevaux

  • Optimiser son temps et sa qualité de travail avec des chevaux plus disponibles

  • Impacter positivement la santé mentale et la santé physique des équidés, mais aussi celles des humains

Mise en oeuvre

Comment faire ?

Il y a plusieurs manières d’agir pour améliorer sa relation avec les chevaux :

  • Entretenir une bonne relation dès le plus jeune âge du cheval et la pérenniser

Le type d’interaction que nous développons avec les poulains dès leur naissance est primordial pour la construction de l’image qu’ils se font des humains. Des résultats scientifiques ont montré l'importance d'une bonne relation avec la mère et des manipulations modérées du poulain en tout début de vie et qui peuvent se développer à partir du sevrage.
Les chevaux sont capables de se souvenir des bons et des mauvais traitements, ces derniers pouvant induire des comportements agressifs envers les humains qui les approchent. De bonnes interactions précoces permettent de mettre en place une relation apaisée et donc de meilleures conditions de travail et de sécurité. 

  • Connaître les leviers pour optimiser l’état de bien-être des chevaux

Un cheval ayant un comportement agressif envers une personne ou un congénère, présente potentiellement un état de mal-être. Il est important de s’éloigner des interprétations anthropomorphiques et de ne pas associer ce comportement à un mauvais caractère.

Voici quelques pistes pour optimiser l’état de bien-être des chevaux :

  • Hébergement : les chevaux sont naturellement des animaux grégaires et vivant dans de grands espaces. Il est important d’adapter l'hébergement à leurs besoins fondamentaux. Il est prouvé que des chevaux sortant une heure par jour en paddock ont un meilleur état de bien-être que ceux qui n’y ont aucun accès. Dans cette même idée, plus les chevaux sont conduits en extérieur avec des congénères, plus on augmentera leur état de bien-être. 

  • Alimentation : Les chevaux sont des herbivores qui, à l’état naturel, évoluaient dans les grandes steppes et se nourrissaient de fibres longues, sèches et plutôt pauvres. Leur tube digestif étant très long (temps passé à s’alimenter en condition optimale : 16h/jour), il est nécessaire de leur distribuer du fourrage à volonté s’ils n’ont pas accès à un terrain enherbé (le foin est à distribuer dans les paddocks et dans les boxes). La distribution de concentrés n’est pas toujours indispensable et à évaluer selon les besoins des chevaux, leur âge, leur état corporel et leur activité. 

  • Education et travail : Le travail à pied est essentiel à l’éducation du cheval avant son débourrage monté et permet de gagner en sécurité et confiance avec lui. A pied ou à cheval, une bonne relation est synonyme d’un travail individualisé et raisonné, adapté à son âge et à ses capacités physiques et mentales. Les règles doivent être claires et toujours identiques d’une personne à l’autre pour une meilleure compréhension du cheval.

  • Renforcement positif, renforcement négatif et punition : Le renforcement positif est basé sur la récompense (friandises, voix, caresses) lorsque l’on obtient la bonne réponse. C’est la méthode qui fonctionne le mieux et pour laquelle il a été prouvé que les chevaux sont plus attentifs, ont des meilleures capacités d’apprentissage et une meilleure relation avec les humains lors des tâches associées au travail. Quand celle-ci ne donne pas satisfaction, le renforcement négatif peut être mobilisé. Il consiste en une stimulation désagréable, sans violence ni brutalité, que l’on supprime lorsque l’on obtient la bonne réponse (exemple : la chambrière pour faire trotter le cheval en longe). La punition, en dernier recours, a pour but de supprimer un comportement non désiré (exemple : tape sur le nez pour le cheval qui mord). Quelle que soit la méthode, il est important de bien observer le comportement du cheval et d’être juste dans nos demandes et réactions. 

Source : Declic Travail

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