Au cœur du centre d’entraînement France Galop de Chantilly, le bien-être au travail est plus qu’une priorité : c’est une véritable culture. Marin Le Cour Grandmaison, responsable de l’hippodrome et du centre d’entraînement de Chantilly, nous partage son expérience et les actions concrètes mises en place dans le cadre de la démarche de labellisation EquuRES Bien-être au Travail. De la communication interne renforcée à l’accompagnement des nouvelles recrues, découvrez comment cet établissement emblématique de la filière équine place l’épanouissement de ses équipes au centre de ses préoccupations.
Performance et bien-être au Centre d'entraînement FG Chantilly
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager dans la démarche de labellisation EquuRES Bien-être au Travail ?
Cela fait plus de 12 ans que je suis chez France Galop, et j’avais conscience que c’était une bonne entreprise, notamment par rapport à mon expérience du travail. Nous avons déjà label EquuRES Environnemental et Bien-être Animal et nous trouvions ce deuxième label très intéressant. J’étais intimement persuadé que nous étions bien dans cette entreprise, et obtenir cette labellisation représentait donc une belle opportunité. Le fait de se confronter à un examinateur, qui interroge ensuite nos salariés, a été une expérience enrichissante.
Quels étaient vos principaux défis en matière de bien-être au travail avant la labellisation ? Quelles actions concrètes avez-vous mises en place pour améliorer le bien-être au travail au sein de votre structure suite à la labellisation ?
Grâce aux critères d’évaluation précis du label, nous avons pu identifier les axes à améliorer, notamment en matière de communication interne entre les salariés, que ce soit pour des missions ou des projets spécifiques de l’entreprise.
C’est encore récent, mais nous avons déjà mis en place plusieurs actions : lors de l’arrivée d’un nouveau salarié, nous organisons une journée d’intégration et prenons le temps de bien l’accompagner dans ses débuts. Nous avons également instauré des réunions d’encadrement pour échanger avec les managers. Nous souhaiterions d’ailleurs proposer des comptes rendus de ces réunions, car j’ai beaucoup de demandes en ce sens. Tout le monde pourrait ainsi les lire et les partager.
Nous avons aussi mis en place une application avec le comité social et économique pour les personnes n’ayant pas forcément accès à l’intranet. Cette application, appelée Wapy, permet à l’ensemble des salariés d’avoir un accès continu à toutes les informations concernant la vie de l’entreprise.
Nous avons d’ailleurs évoqué le label EquuRES Bien-être au Travail lors d’une réunion d’encadrement afin d’en mettre en avant les bénéfices pour l’entreprise. Douze salariés, sélectionnés par tirage au sort, ont été interrogés dans le cadre de la labellisation, ce qui est une vraie fierté pour l’entreprise.
Comment s’est déroulé le processus de labellisation (accompagnement) ?
Nous avons bénéficié d’un accompagnement très complet de la part du label, de l’AFASEC ainsi que des examinateurs. Nous avons eu de nombreux échanges téléphoniques, et la visite sur place était très bien préparée.
Quels défis avez-vous rencontrés dans la mise en place des mesures liées au label et comment les avez-vous surmontés ?
Nous n’avons pas rencontré de difficultés majeures, mais répondre aux exigences du label a été un véritable défi, surtout en nous demandant quelle note nous allions obtenir à l’issue de l’évaluation.
France Galop bénéficie d’une convention collective particulièrement favorable au bien-être au travail, mais l’ambiance positive qui y règne tient aussi à d'autres facteurs humains et organisationnels.
Rencontrez-vous encore des difficultés en termes de RH ?
Pas particulièrement. Le management réserve toujours son lot de surprises, mais cela rend les tâches moins répétitives, et c’est aussi ce qui fait l’intérêt du métier. Nous travaillons avec des chevaux et des clients parfois exigeants, c’est donc une bonne recette pour ne pas s’ennuyer au travail.
Le recrutement est peut-être une des choses les plus difficiles, mais nous nous en sortons plutôt bien. Dans la filière équine, nous retrouvons cette particularité d’avoir l’effet passion. Travailler dans un centre d’entraînement ouvert 7j/7 requiert des personnes réellement passionnées.
Je ne partage pas totalement l’avis selon lequel “les jeunes ne veulent pas travailler”. Au contraire, je rencontre beaucoup de jeunes motivés. Il faut savoir prendre son temps et ne pas se précipiter pour trouver la perle rare. Nous sommes actuellement en plein recrutement, nous faisons face à beaucoup de jeunes avec des questionnements sur le monde du travail. Nous essayons de leur présenter les choses telles qu’elles sont, en toute transparence, afin d’éviter les mauvaises surprises.
Quels sont les retours de vos employés concernant votre démarche de processus de labellisation bien-être au travail ?
Ils sont contents du niveau de labellisation. Notre objectif est de les impliquer dans cette démarche dans le but de réfléchir ensemble à des pistes d’amélioration. Personnellement, je suis convaincu que le progrès se fait en équipe. Le fait que les salariés soient, eux aussi, engagés dans cette démarche de bien-être au travail facilite grandement les choses.
Sans limite de moyens humains et financier, dans un monde utopique, quelles seraient les actions que vous mettriez en place pour le bien-être de vos salariés ?
Pourquoi ne pas partir aux Bahamas chaque année ? (rires).
Plus sérieusement, notre entreprise n’a pas vraiment une culture du séminaire, et c’est quelque chose que j’aimerais mettre en place. C’est une pratique courante dans d’autres entreprises plus “classiques”, et je pense que cela pourrait être une belle expérience pour nos salariés.
Quels conseils donneriez-vous à une structure qui souhaite se lancer dans la démarche de labellisation ?
Je leur conseillerais d’y aller sans hésiter, car ce n’est absolument pas une prise de risque, bien au contraire. C’est une excellente opportunité d’obtenir un regard extérieur sur son entreprise et de mieux se situer en termes de bien-être au travail !
Grâce à l’implication de toute l’équipe et au leadership de Marin Le Cour Grandmaison, ce centre d’entraînement prouve que bien-être et performance peuvent avancer main dans la main. Une belle inspiration pour d’autres acteurs de la filière souhaitant, eux aussi, placer l’humain au cœur de leurs priorités.

