Haras de Saint Yves : une communication ouverte au service du bien-être au travail

Haras de Saint Yves : une communication ouverte au service du bien-être au travail

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager dans la démarche de labellisation EquuRES Bien-être au Travail ?

Ce qui m'a motivé, c'était de trouver un moyen de garder mes salariés le plus longtemps possible au sein de la structure, pour assurer une stabilité en termes de personnes qui travaillent.

Quels étaient vos principaux défis en matière de bien-être au travail avant la labellisation et quelles actions concrètes avez-vous mises en place  ?

Nous rencontrions des défis surtout en termes d'organisation du travail, notamment le fait d'avoir son planning longtemps à l'avance. Pour les salariés, cela permet de mieux conjuguer vie privée et vie professionnelle, qui se mélangent beaucoup dans notre milieu.

Cela permet aux employés de prévoir, ne serait-ce que leurs rendez-vous personnels. Je connais beaucoup de structures où les salariés n'ont pas de planning fixe, et où les horaires sont annoncés seulement la semaine précédente. Du coup, il est difficile d'avoir une vie en dehors de l’écurie. C’est pour ça que mettre en place un planning clair est essentiel.

Comment s’est déroulé le processus de labellisation ?

Le processus de labellisation s’est bien déroulé, mais certains points, comme la réduction du temps de travail à quatre jours, restent un vrai défi pour les petites structures.

Quand on travaille avec deux ou trois salariés, il faut parfois adapter certains critères pensés pour des organisations plus importantes, tout en conservant l’esprit de la démarche.

Quels défis avez-vous rencontrés dans la mise en place des mesures liées au label et comment les avez-vous surmontés ?

Nous avons décidé de ne pas viser le niveau 3 pour le moment, en nous disant que certains points n’étaient pas possibles à appliquer. Pour le reste des critères, cela nous a encouragé à mettre en place de nouvelles choses, comme des formations par exemple.

Rencontrez-vous des situations difficiles en termes de recrutement ou de gestion d’équipe ?

Oui, en recrutement, on peut parfois faire face à des situations un peu plus compliquées. La situation actuelle, c’est que les candidats arrivent en entretien en disant : “Pourquoi je devrais travailler chez vous ?”. Cela signifie que l’entreprise n’a pas le droit à l’erreur, sinon le salarié part. Nous devons donc surcompenser en créant un véritable esprit d’équipe et en nous démarquant des autres structures pour attirer les talents.

Nous avons aussi des problèmes de recrutement : il y a beaucoup de personnes formées dans le cheval qui partent travailler dans d’autres métiers parce que, même si tout le monde veut travailler avec les chevaux, peu veulent travailler le soir ou les week-ends. Le label nous aide à nous démarquer face à ces défis

Lors du recrutement, mentionnez-vous le label EquuRES Bien-être au Travail ? Quel impact a-t-il sur votre structure ?

Oui, cela a un impact, mais pas forcément parce qu’on dit que nous sommes labellisés, le label n’étant pas encore très connu. L’impact vient plutôt des actions mises en place grâce au label.
Je pense que nous offrons de très bonnes conditions de travail pour un salarié : emploi du temps flexible, planning sur six mois, communication ouverte, réductions sur les prestations, prime d’intéressement, formation annuelle, etc.

Avez-vous des retours de vos employés sur cette démarche de labellisation ?

Oui, ils sont contents. Comme la communication est ouverte, dès qu’un souci apparaît, nous en parlons et le réglons directement, ce qui évite les non-dits et le risque que quelqu’un parte.
Ils se rendent aussi compte qu’ailleurs, ce n’est pas pareil. Même si l’idée de changer traverse l’esprit, ils comparent avec d’autres structures et réalisent qu’ils sont bien lotis.

Sans limite de moyens humains ou financiers, quelles actions mettriez-vous en place pour le bien-être de vos salariés ?

Je mettrais en place des avantages clairs et précis, avec une dotation annuelle en équipement, pour permettre de travailler dans les meilleures conditions, et éventuellement utiliser ce matériel à titre personnel. Cela pourrait fonctionner comme certaines formations où l’on attribue un budget annuel pour l’achat de matériel.

Quels conseils donneriez-vous à une structure qui souhaite se lancer dans la labellisation ?

Je conseille de bien se renseigner sur le label, d’anticiper et de mettre les choses en place petit à petit. Et surtout, ne pas hésiter à échanger avec les structures déjà labellisées : dans notre métier, on ne communique pas assez, alors qu’on aurait tous à y gagner.