Asso Clé : le bien-être au travail en action

Asso Clé : le bien-être au travail en action

Aujourd'hui, rendez-vous en Loire-Atlantique, près de Nantes, où nous avons interviewé Julie Lerat, responsable de l’Asso Clé, un centre de loisirs équestres. Déjà labellisée EquuRES pour son engagement en faveur de l’environnement et du bien-être animal, Julie nous dévoile comment elle place également le bien-être de ses salariés au cœur de ses priorités et nous partage son retour d’expérience sur la labellisation EquuRES Bien-être au Travail.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager dans la démarche de labellisation EquuRES Bien-être au Travail ?

Tout simplement le fait que le label EquuRES Bien-être au Travail soit le seul dans notre domaine. Nous avions déjà le label EquuRES Environnemental et Bien-être Animal, c’était donc une suite logique. En effet, si l’on s’occupe bien de nos chevaux, il est tout aussi important de bien s’occuper de ses salariés.

Quels étaient vos principaux défis en matière de bien-être au travail avant la labellisation ?

Nous sommes une petite structure, donc certaines choses devaient être mises en place, surtout au niveau administratif, comme le livret d’accueil. Nous avions déjà un minimum, car certains éléments sont exigés par le registre du travail, mais ce n’était pas aussi complet que ce que demande le label EquuRES Bien-être au Travail.

Notre plus grand “manque” concernait donc l’administratif. En revanche, en ce qui concerne notre fonctionnement, nous cochions déjà de nombreuses cases. Les grilles EquuRES me sont d’une grande aide ; je m’y réfère régulièrement pour savoir dans quelle direction aller lorsque je souhaite améliorer ma structure. C’est une véritable ligne de conduite.

Comment s’est déroulé le processus de labellisation (accompagnement) ?

La personne sur place était très agréable et disponible. Nous avons candidaté pour les deux labels EquuRES en même temps, ce qui représentait une charge importante de documents à envoyer, mais tout s’est très bien passé grâce à l’accompagnement.

Une de nos salariées interrogées n’était pas disponible le jour même. L’auditeur s’est adapté sans problème en proposant un entretien en visio.

Quels défis avez-vous rencontrés dans la mise en place des mesures liées au label et comment les avez-vous surmontés ?

Nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières. Nous sommes également adhérents au GHN, ce qui nous permet d’avoir des recommandations en matière de bien-être au travail et de faciliter ainsi la mise en place de nouvelles mesures.

Nous avons conservé un fonctionnement associatif, car nous souhaitons vraiment mettre l’humain au cœur de notre structure, et je pense que cela joue en notre faveur. Ma sœur et moi avons travaillé dans des structures où les salariés n’étaient pas toujours bien traités, et nous voulions changer cela.

Il est évident que dans les métiers d’enseignement et d’animation, notre personnel doit avoir l’énergie nécessaire pour transmettre leur passion aux cavaliers. Pour cela, les salariés doivent se sentir bien dans leur environnement de travail.

Une situation improbable en termes de recrutement, gestion d’équipe ou autre, à laquelle vous avez dû faire face ?

J’ai dû gérer ma première rupture de contrat d’apprentissage. Lors de nos recrutements, nous essayons d’être attentifs à la sélection des candidats tout en respectant les qualités et les défauts de chacun. Nous avons pour objectif de développer aussi bien leurs compétences pédagogiques que leurs qualités humaines. Mais dans ce cas, la personne n’était pas en capacité personnelle de suivre cette formation. 

J’ai donc organisé un entretien avec la personne concernée. Nous avons beaucoup échangé sur les aspects personnels à améliorer avant de s’engager dans une telle formation. C’était la première fois que je faisais face à cette situation.

Lors du recrutement, mentionnez-vous le label EquuRES Bien-être au Travail ? Le fait que votre structure soit labellisée a-t-il un impact ?

Lorsque nous passons des entretiens, nous n’hésitons pas à mentionner le fait que notre entreprise est doublement labellisée. Les candidats ne connaissent pas toujours le label Bien-être au Travail, mais le terme “EquuRES” leur parle souvent.

Avez-vous des retours de vos employés face à cette démarche de labellisation EquuRES Bien-être au Travail ?

Il y a eu une émulation parmi nos apprentis et nos salariés, dont certains ont suivi une formation à l'école Equus Project, où s'est tenue une journée dédiée à la formation sur EquuRES. Nous étions un des rares clubs labellisé environnement et bien-être animal, et également bien-être au travail. Une de nos apprenties était ravie de pouvoir en parler.

L’ensemble de nos salariés est fier de voir que nos efforts en matière de bien-être au travail se sont concrétisés par une labellisation.

Sans limite de moyens humains et financier, dans un monde utopique, quelles seraient les actions que vous mettriez en place pour le bien-être de vos salariés ?

J’aimerais mettre en place davantage de formations, même celles qui sont plus coûteuses, car elles apporteraient une vraie valeur ajoutée à nos salariés.

J’aimerais aussi pouvoir consacrer plus de budget à la sortie annuelle, voire en organiser deux par an. Ce serait une belle opportunité de partager davantage de moments en équipe, en dehors du cadre professionnel.

Quels conseils donneriez-vous à une structure qui souhaite se lancer dans la démarche de labellisation ?

Je conseillerais d’étudier en détail tous les critères du label avant de se lancer. Si une entreprise souhaite s’engager dans cette démarche, c’est qu’elle est déjà soucieuse du bien-être de ses salariés. L’un des avantages du label est qu’il fournit tout ce qu’il faut dès l’étape de l’auto-diagnostic, ce qui permet de bien se préparer aux critères d’évaluation.

L'engagement de Julie Lerat pour le bien-être de ses salariés, tout comme celui de ses chevaux, démontre qu'il est possible de concilier passion et bien-être au travail dans une structure à taille humaine. Grâce à la labellisation EquuRES Bien-être au Travail, l’Asso Clé montre l’importance de mettre en place des actions concrètes pour offrir un environnement de travail sain et épanouissant !